Le Singe et son violon (1918)
Couverture et illustrations de Charles Martin
Le Singe et son violon (1918) est le roman d’un ménage sans amour et sans joie, l’exposé délicat et tout en relief d’espérances féminines broyées. C’est le funeste récit d’une femme qui s’immole à un homme qui ne l’aime pas. Tout, chez elle, le rebute, à commencer par son physique : elle la sveltesse d'une liane - nous dit-on - son mari, indécrottable coureur, n’admire que l’ampleur des femmes nuage à la Rubens ; n'a d'yeux que pour ce qui n'est pas elle.
Mais, de ce bellâtre vaniteux et désobligeant, qui « la veut opprimée », il ne reste plus, quand il sort des griffes de Lucie Paul-Margueritte, qu’un puceron du ressentiment bien banal aux traits tellement bafoués, avec une précision si incisive, qu’on en a presque pitié…