À propos

Dans un temps où le livre n’est plus qu’un sous-produit de la fabrication du papier, Les Lapidaires exhument des stylistes oubliés délicieusement hors d’usage.

Rétifs à toute idée de « fil rouge », nous ne nous fions, pour ressusciter nos auteurs, qu’à la sagesse de notre corps : si la lecture d’un texte nous procure un plaisir physique, alors il a sa place d’honneur sous la couverture des Lapidaires.

Les Lapidaires... En réalité, ce sont nos auteurs les lapidaires. Ce sont eux les joailliers de la langue : une langue aux arêtes saillantes, tranchantes... Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi Pantruche ou les Mémoires d’un truand de Fernand Trignol (1896-1957) comme vaisseau amiral de notre maison. Pantruche, c’est un bijou... un bijou d’esprit à la française, regorgeant d’argot, de musicalité, de véhémence, écrit dans une langue morte et enterrée sous les décombres des faubourgs, et que nous nous devions de raviver ! Ce livre – parfois déglingué – représente, par son charme et ses qualités objectives, tout ce que nous défendons. Cela tient en un mot : le style.