À la Belle de Nuit (1931)
Illustration de Baptiste Deyrail
Du soir jusqu’à l’aube, la môme Gaby vend son corps. Désagrégée, des rustines à l’âme, elle sillonne la France des bordels, errant de cagibis-fond-d’casserole en tôles salingues, à la recherche de Francine, sa « petite femme »… et consœur.
Huis-clos en pointillés qui sent les chairs fauves et les parfums narcotiques, À la Belle de Nuit ne renferme pas la plus petite lueur d’espoir ; ou alors en veilleuse… à la manière d’un gaz pauvre, qui fait voir les ténèbres plus qu’il ne les dissipe… « L’idéal ? moi, je sais, se figure une « pensionnaire » – non ! une captive ! – c’est quéque chose qu’on est sûr qu’on n’aura jamais, mais qui vous fait doux au cœur quand on y songe. »