Henri Duvernois (1875-1937)

« Henri Duvernois (1875-1937) a toujours eu le souci des « vaincus ». Il en a fait le sujet de mainte nouvelle. Paré de toutes les grâces – il appartient à cette génération qui, avec Edouard Estaunié, Léon Frapié, Jeanne Landre, Marguerite Audoux ou Francis de Miomandre, a démontré qu’il est possible d’être à la fois un humain élégant, un penseur subtil et un brillant personnage – il aura frappé par son empathie et son intérêt pour les destins attristants. « Il a pitié, disait le critique Binet-Valmer, c’est son génie. Toutes les souffrances l’atteignent, il ressent toutes les angoisses. Il est l’ami des êtres et des choses. » En 1933, au moment où l’Académie française lui remettait le Grand Prix de littérature pour l’ensemble de son œuvre, on ne surnommait pas Henri Duvernois autrement que « notre Dickens ».