Francis Carco (1886-1958)
Poète et auteur de quelques soixante-quinze romans, Francis Carco (1886-1958) a lui-même défini son inspiration dans un livre sur Katherine Mansfield dont il fut brièvement l’amant : « Un romantisme plaintif où l’exotisme se mêle au merveilleux avec une nuance d’humour et de désenchantement. »
L’exotisme dont il s’ouvrait à sa maîtresse, il le trouve dans les “ Fortifs “, ces quartiers pauvres et mal famés : « Des rues obscures, des bars, des ports retentissant des appels des sirènes, des navires en partance et des feux dans la nuit ». « C'était le coin des garnements, des gigolettes. Un bec de gaz, toujours éteint, y avait l'air d'inviter les bonnes gens du quartier à ne point s'étonner des rencontres qu'ils pouvaient faire. » En 1915, au début de sa carrière romanesque, il écrivait à son ami Léopold Marchand : « Je me promets de foutre, en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont il se lécheront les babines. »
Détail lexical amusant, c’est lui qui baptise ce lieu où vit et travaille ce monde criminel qui l’inspire : « Le Milieu ».