Alfred Machard (1887-1962)
Gouailleur, batailleur et lyrique, Alfred Machard (1887-1962) a consacré son œuvre à peindre l’existence sociale du gamin de Paris. Ou sa mort tragique, comme dans Le Massacre des innocents illustré par Poulbot, paru en… 1918.
Auteur très prolifique (il a aussi écrit de nombreux scénarios et pièces de théâtres…), c’est par Trique et Néness (1910), édité à compte d’auteur, qu’il commence sa carrière. Très vite, il est repéré par Séverine et Rachilde. Mais malgré le succès, jamais il ne quittera « son côté populaire » : « C’est dans le peuple – écrivait-il – qu’on trouve encore le sentiment de la justice, de la générosité, cet élan en faveur de ce qui est juste. Croyez-en ma conviction d’homme et d’écrivain. » Deux seules choses comptaient pour lui : l’œuvre et le public. Et il se vantait de n’avoir jamais reçu une seule voix dans un concours littéraire. Néanmoins, ses romans ont été traduits en grec, flamand, hongrois, allemand, anglais, portugais, polonais, yougoslave... la liste est trop longue.
Sa dernière « œuvre », en revanche, n'est pas littéraire : en 1954, c’est lui qui conseille à la chanteuse Dalila de modifier son nom en… Dalida, pour éviter l'allusion biblique.